Le meilleur traitement contre le mildiou de la tomate

Mildiou de la tomate

Le mildiou s’attaque plus ou moins à toutes les plantes cultivées de la famille des solanacées: tomates, pommes de terre, aubergines et poivrons. Il est provoqué par Phytophtora infestans. Les autres familles de plantes ne peuvent pas être contaminées par ce cryptogame. A l’heure actuelle en France cet agent pathogène a besoin de résidus de cultures vivants, graines ou tubercules pour persister en terre sous forme de mycélium au cours de l’hiver, mais hélas la reproduction sexuée a été observée dans plusieurs pays.

Les symptômes

Sur les feuilles, des taches d’aspect huileux se forment à l’extrémité ou en bordure des folioles. Elles se développent rapidement, se nécrosent et seule la marge garde un aspect huileux. En atmosphère humide (serre), un feutrage blanc se développe sur la face inférieure des feuilles. Sur certaines tiges et quelques pétioles, de grandes taches brunes peuvent apparaître.

Sur les fruits, principalement tomates poivrons et aubergines, on observe des marbrures brunes sous l’épiderme, souvent bosselées, qui deviennent plus sombres sans que le fruit ramollisse, tant que d’autres agents ne sur-infectent pas les fruits. Sur les tubercules de pommes de terre la chair noircit et devient dure avec une marge blanche.

Mode de transmission

Les souches hivernantes émettent des spores (graines) qui sont transportées par les vents jusqu’à 15 kilomètres de distance avant de se déposer sur le feuillage des plantes hôtes. Dès que les conditions de chaleur et d’humidité sont requises ces spores germent et pénètrent dans les tissus foliaires en quatre à quinze jours selon la température et l’humidité. Phytophtora infestans se développe plus rapidement entre 16 et 22°c. Une alternance de nuits fraîches (10/15°C) et de journées modérément chaudes (21/26°C) favorise son développement rapide. Une atmosphère sèche et des températures proches de 30°C inhibe la maladie sans détruire la souche.

Prophylaxie

La lutte préventive passe par l’arrachage systématique des repousses de pommes de terre ayant passé l’hiver en terre, ainsi que l’arrachage des semis spontanés de tomates, aubergines et poivrons pouvant être porteurs de maladie. Pour limiter les risques d’infestation, utilisez des plants de pommes de terre peu sensibles à la maladie et respectez une rotation stricte des cultures sur trois ans pour les tomates, et quatre ans pour les pommes de terre.

Ne compostez pas de légumes ou plantes contaminés, brûlez-les ou jetez-les avec les déchets ménagers.

L’arrosage ne doit pas toucher le feuillage et être effectué de préférence le matin pour éviter la stagnation d’humidité autour des plantes pendant la nuit.

Lutte préventive

Elle doit débuter dès le mois de mars sur pommes de terre et dès le repiquage pour les autres solanacées. A ce stade de nombreuses actions peuvent être mises en oeuvre, même si je ne prends pas en compte les techniques du fil de cuivre très controversées.

  • Culture sur bois raméal fragmenté
  • Pulvérisations répétées d’oxychlorure de cuivre, d’hydroxyde de cuivre ou de bouillie bordelaise dosée à 12 grammes /litre d’eau tous les sept à quinze jours, ou dès que le cumul de pluie dépasse 45 millimètres
  • Traitements éliciteurs par poudrage ou pulvérisation de Lithothamne (20g/litre d’eau), lait de vache dilué de 20% à 50% ou de décoction de prêle non diluée confectionnée avec 150g de plante fraîche par litre d’eau
  • Pulvérisation le matin d’un jour « feuille » avec une tisane d’orties
  • Pulvérisation sur pommes de terre, environ tous les neuf jours en jour « racine » avec un purin d’orties pur en alternance avec un purin de sauge
  • Pulvérisation sur tomates, aubergines poivrons, environ tous les neuf jours en jour « racine » avec un purin d’orties pur en alternance avec une infusion de capucine pure
  • Espacer vos plantations et aérer les cultures sous serre

Lutte curative

Elle consiste essentiellement à couper et éliminer le feuillage atteint pour éviter la propagation dans la plante, les fruits (tomates) et les tubercules de pomme de terre.

Des organismes de l’ordre des Oomycètes, Bremia, Peronospora, Phytophthora, Plasmopara, Pseudoperonospera provoquent le mildiou sur d’autres familles de plantes.

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