Pourquoi les abeilles disparaissent ?

Abeille

“Si les abeilles disparaissaient, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre”. Cette célèbre citation attribuée par erreur à Albert Einstein a beau être fausse, il n’en reste pas moins vrai que les colonies d’abeilles s’effondrent partout dans le monde.

Un constat alarmant

Depuis quelques années le taux de mortalité des abeilles domestiques atteint fréquemment les 30% par an aux États Unis et en 2013 ce taux dépassait les 20 % dans de nombreux pays d’europe du nord.

Les butineuses domestiques ne sont pas les seules victimes de ce phénomène mondial. Nombre d’insectes pollinisateurs sauvages comme le bourdon, l’abeille sauvage ou certains papillons sont également en danger. Or ces insectes qui pollinisent les plantes à fleurs garantissent la reproduction de nombreuses espèces végétales est pas moins d’un tiers de l’alimentation mondiale résulte justement de cette pollinisation. Sans abeilles, fini les pommes, les oignons, les carottes, les citrons, les brocolis ou encore les artichauts.

Les rayons des supermarchés se videraient petit à petit et il resterait surtout des céréales comme le blé, le riz ou le maïs. Le rôle de la pollinisation et d’ailleurs si crucial que sa valeur monétaire est estimée à 153 milliards d’euros par an dans le monde, une fortune équivalent au PIB du Portugal ou de l’Irlande.

Quelles sont les causes de la disparitions des abeilles ?

Comment expliquer une telle hécatombe ? Chercheurs et apiculteurs évoquent une combinaison de facteurs.

Premier sur le banc des accusés, les pesticides et engrais, en particulier les néonicotinoïdes, les insecticides les plus utilisés au monde. On en retrouve dans des dizaines de produits tels que le Cruiser, le Gaucho ou le Poncho, tous fabriqués par des géants de l’agrochimie. Ces substances agissent sur le système nerveux central des insectes. Ils sont désorientés, perdent la mémoire et ne retrouvent plus le chemin de leur ruche. Les abeilles ainsi fragilisées sont d’autant plus sensibles aux autres menaces qui planent sur elle.

Depuis peu elles ont affaire à un nouveau prédateur : le frelon asiatique. Arrivé de Chine, cette espèce se propage à toute allure et dévore les abeilles en grand nombre. De plus petite taille mais tout aussi féroce, le varroa, un acarien parasite, s’attaque aux abeilles adultes et aux larves. Il participe par ailleurs à la propagation de nombreuses maladies. Citons enfin le nosema, un champignon microscopique qui affecte le tube digestif des abeilles. Mais malgré leur nombre, les prédateurs acariens et autres parasites restent bien moins nocif que les pesticides.

Des mesures encore trop timides

Alors pour tenter d’enrayer le déclin des butineuses la commission européenne a interdit l’utilisation de quatre dangereuse substance entre fin 2013 et fin 2015. Mais ces décisions des pouvoirs publics sont encore bien timides. Par exemple, cette interdiction ne concernent que l’europe et les néonicotinoïdes sont encore largement utilisés partout dans le monde. Pourtant il y a urgence car dans certains cas extrêmes comme en Chine par exemple le déclin des abeilles est si important que les hommes se substituent déjà aux insectes en pollinisant les vergers à la main.

Comment aider les abeilles ?

La survie des abeilles ne dépend pas que des gouvernements. Chacun, à sa propre échelle, peut aider ces insectes indispensables. Si vous avez un jardin, vous pouvez planter des plantes qui vont attirer les abeilles : romarin, tilleul, bourrache et bien d’autres encore. Pour chaque saison, vous trouverez des plantes que les abeilles apprécient particulièrement. Une autre chose chose importante est de ne surtout pas utiliser de pesticides dans vos espaces verts. Enfin, vous pouvez construire ou acheter une maison pour abeilles. Ces abris permettront aux insectes de nicher et d’hiberner en toute sécurité.

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